La qualité prime encore sur les prix bas.

L’enquête mondiale Nielsen sur le shopping et les stratégies d’économie, qui a été menée en ligne auprès de 25000 internautes dans 51 pays, révèle que 61% des consommateurs dans le monde estiment que la “bonne qualité” est un facteur de choix primordial, devant les “prix bas” (pour 58% d’entre eux), quand il s’agit de choisir le magasin d’alimentation où faire ses courses.

 

Les consommateurs classent ainsi la qualité des produits en tête des critères de choix en Asie Pacifique, Europe, Amérique Latine et Amérique du Nord. Au contraire c’est le critère des prix les plus bas qui est d’abord mentionné par les consommateurs au Moyen-Orient et en Afrique. D’autres critères de choix d’une enseigne arrivent ensuite : un « endroit facile d’accès », des « promotions importantes », des « rayons bien achalandés » et une « bonne qualité des produits frais ». En France, berceau du format hypermarché et du ‘tout sous le même toit’, 53% des consommateurs jugent très important le fait de trouver les produits de leur choix. Ils sont 58% à privilégier le « bon rapport qualité prix » et 55% d’entre eux citent le critère prix.

 

Les grands formats plébiscités en période de crise

 

Confrontés à la hausse des prix des produits de base et des matières premières, les consommateurs à travers le monde optent d’abord (36%) pour des conditionnements plus grands et plus économiques (moindre prix au KG ou au litre). En Europe, les consommateurs sont 33% à faire ce choix et 36% en France. Deux fois moins de consommateurs (18%) disent préférer des petits conditionnements à des prix plus bas; c’est le cas pour 16% des européens et 13% des français. Environ 1 sur 10 (12%) au niveau global souhaite une faible réduction de la taille des produits à un prix identique; 13 % des français sont dans ce cas.

 

L’utilisation des bons de réduction, variable à travers le monde mais majeure en France

 

Près de la moitié (48%) des consommateurs déclare utiliser des coupons ou bons de réduction pour économiser sur les dépenses du foyer, la seconde stratégie la plus utilisée après la recherche de promotions en magasin (59%). En Europe, ils ne sont que 38% à déclarer utiliser des coupons, 60% achetant des produits en promotion en magasin. Les consommateurs français sont plus partagés : 54% achètent des produits en promotions et autant (53%) utilisent des bons de réduction.

 

Nouvelles technologies (e-commerce, self-scanning) : les européens encore frileux…

 

Quand on interroge les consommateurs sur les nouveaux modes de shopping, c’est la commande en ligne qui prévaut. Plus de la moitié des consommateurs (52%) dans le monde serait favorable aux achats en ligne dès lors que la livraison se fait à domicile, un peu plus d’un quart s’il s’agit de retirer ses achats aux abords du magasin (27%) ou via un drive (30%). Davantage de consommateurs (36%) déclarent préférer le retrait directement en magasin.

 

Les européens, et les français notamment, semblent moins enclins que d’autres (Asie Pacifique) à modifier leurs modes d’achats : ils sont respectivement 43 % et 53 % à ne pas être favorables à la commande en ligne même si la livraison est effectuée au domicile. Quant au drive, la tendance reste la même, avec 59 % des européens qui y sont défavorables et 53 % des français. Le retrait en magasin n’est pas davantage plébiscité, 52% des européens y sont défavorables tout comme 55% des français.

Les réseaux sociaux sont chronophages… et influencent les décisions d’achats

 Selon la dernière étude publiée par Nielsen, la popularité des réseaux sociaux ne se dément pas : désormais près de 4 internautes actifs sur 5 fréquentent les réseaux sociaux et blogs !

 

Le phénomène est global: l’analyse de 10 pays à-travers le monde le confirme. Quel que soit le pays, les réseaux et blogs sont en effet la 1ère destination sur internet, représentant la majorité du temps passé online et concernant plus de 60% des internautes actifs. Aux Etats-Unis, si Tumblr a triple son audience en 1 an, Facebook reste incontournable. Les internautes américains y passent plus de temps que sur n’importe quelle autre marque du web : 53 milliards de minutes pendant le seul mois de mai 2011 ! En France 72% des internautes ont déjà visité un site de réseau social. La plupart pour être en contact avec leurs amis et leur famille (59% des internautes)… ou pour retrouver des connaissances perdues de vue (46%).

 

L’utilisation mobile des réseaux sociaux augmente fortement : plus de 40% des utilisateurs de réseaux sociaux y accèdent via leur mobile. Et les applications dédiées aux réseaux sociaux sont les 3èmes plus utilisées par les possesseurs de smartphones aux Etats-Unis.

 

Les femmes sont majoritaires parmi les visiteurs de réseaux sociaux et blogs. Mais – et bien qu’elles soient de plus en plus nombreuses à visionner des vidéos on line sur ces sites – les hommes restent les plus gros consommateurs en regardant davantage et les visionnant plus longtemps.

 

La valeur du temps passé sur les réseaux sociaux prend encore de l’ampleur, avec une influence grandissante sur les décisions d’achat. Pas moins de 70% des visiteurs actifs de réseaux sociaux font des achats online : soit 12% de plus que la moyenne des internautes. En France une partie des internautes déclare fréquenter les réseaux sociaux pour bénéficier de promotions, coupons… (12%), d’autres pour rechercher des conseils avant d’acheter (10%), ou encore pour faire des recommandations sur un produit ou une marque (7% des internautes).

 

Le potentiel pour le e-commerce et les industriels semble considérable ; d’ores et déjà, 53% de ces adeptes de réseaux sociaux suivent² ou aiment une marque (quand ‘seulement’ 32% suivent/aiment une célébrité). En France, 31% des internautes ont déjà suivi ou aimé une marque ou une célébrité sur un réseau social… contre 40% pour la moyenne Européenne. La raison principale en France est la possibilité… de bénéficier de promotions pour 33% des internautes concernés (contre 27% pour la moyenne Européenne) ! Si l’attrait des promotions reste donc de mise pour les internautes Français, ces derniers restent réfractaires à la publicité sur les réseaux sociaux, et sur internet en général (3 sur 4 prétendent ne pas être influencés du tout… contre 60% pour la moyenne Européenne).

Le moral des consommateurs se dégrade dans de nombreux pays dans le Monde

L’indice de confiance des consommateurs dans le monde a chuté dans 31 pays sur les 56 mesurés par Nielsen dans le cadre de l’enquête en ligne menée au 3ème trimestre 2011. L’Europe est la plus touchée.

 

En France, le niveau de confiance des consommateurs chute de 13 points !

 

Dans la dernière enquête menée du 30 août au 16 septembre 2011, la majorité des répondants (64 %) déclarent que la période n’est pas propice à l’achat de biens dont ils auraient envie ou besoin. 1 européen sur 5 et 1 nord-américain sur 3 dit ne pas avoir d’argent disponible après avoir réalisé les dépenses courantes.

 

Les principales préoccupations des consommateurs : l’emploi inquiète les Français
L’économie ressort de nouveau en tête des préoccupations majeures auprès de 18 % des consommateurs interrogés dans le monde et 14 % des européens. Pour les consommateurs français cette préoccupation arrive en seconde position (9%) néanmoins, après la sécurité de l’emploi (15%).

Au niveau mondial arrivent en tête des préoccupations majeures, et après l’économie : la sécurité de l’emploi (14%), l’équilibre entre vie professionnelle et privée (9%) puis la santé et l’augmentation des prix alimentaires (8%). Pour 11 % des consommateurs français l’éducation des enfants arrive en seconde position (11%), suivie par l’augmentation des prix des produits alimentaires et des factures domestiques (10%).

 

Intentions d’achat : une répartition des dépenses amenée à évoluer
Pour la première fois, Nielsen a demandé aux consommateurs comment ils allouent leur budget et quels sont les postes qu’ils augmenteraient ou diminueraient si leur budget venait à évoluer de +/- 10%. Dans le cadre d’une augmentation de leur budget les consommateurs interrogés répondent à 29 % qu’ils feraient des voyages ou prendraient des vacances ; 20 % d’entre eux dépenseraient cet argent en divertissements. Ils restent néanmoins 25 % à prétendre qu’ils épargneraient. A l’inverse, dans le cadre d’une réduction de leur budget, les consommateurs réduiraient (pour 21 % d’entre eux) leurs dépenses en habillement et les repas prix à l’extérieur (18%).

Les consommateurs indiquent également qu’ils couperaient leurs dépenses en matériel électronique et appareils ménagers (14%). Si la situation économique venait à empirer, ces trois secteurs seraient ainsi les plus vulnérables dans le portefeuille des ménages…

 

La confiance des consommateurs dans le monde
Les pays européens étaient déjà parmi les plus pessimistes… la conjoncture actuelle ne fait que confirmer le classement. Dans la zone Euro, la crise de la dette et la fragilité des marchés financiers révèlent un niveau de confiance des consommateurs au plus bas ces dernières semaines. C’est le cas en Grèce (indice 51) et en Espagne (56), mais aussi au Portugal (40), en Irlande (64)… et donc en France (56) qui connaît une chute de 13 points par rapport au trimestre précédent. « Durant l’été, la crise de la dette Européenne a créé une forte insécurité auprès des consommateurs et particulièrement en France où le déficit frôle les 5.8 % du P.I.B. et où le taux de chômage avoisine les 10 % de la population active… » précise Philippe Guerrieri, Directeur Général de Nielsen France.